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Un Instant dans le vent d'André BRINK

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Genre : Roman

 

Lecture commune de juillet/ août 2011 (forum Partage Lecture)

 

Quatrième de couverture :

L'expédition conduite par Erik Larsson à l'intérieur du continent sud-africain se termine par un désastre : le guide se suicide, les porteurs s'enfuient, les deux Blancs qui l'avaient conçue meurent. Elisabeth Larsson reste seule survivante, au milieu de l'immense veld. Apparaît Adam, un esclave en fuite, qui a suivi le convoi de loin.

Cette femme blanche, cet homme noir que tout sépare vont cheminer ensemble des mois, vers ce qu'ils appellent encore la civilisation. Mais le vrai cheminement s'accomplit en eux-mêmes, à la rencontre l'un de l'autre et de l'amour qui va les unir.

 

Ce que j'en ai pensé :

Dans les premières pages, l'auteur nous parle de l'expédition et des circonstances dans lesquelles vont se rencontrer deux êtres aux antipodes socialement parlant l'un de l'autre, Elisabeth, femme blanche de bonne famille, mariée à Alexis Larsson, explorateur et Adam, esclave noir en fuite. Il remonte à leurs origines, passage pas très intéressant et qui déroute quelque peu et au comment cette histoire est venue à ses oreilles : grâce aux Mémoires d'Erik Larsson, lesquelles là encore sont dénuées d'intérêt car il s'agit surtout d'un catalogue des possessions de l'expédition et des découvertes réalisées. On ressent alors l'ironie poindre dans le style de l'auteur et j'avoue que je me suis régalée. Il va donc nous dévoiler cette histoire à travers les voix d'Adam et d'Elisabeth. La narration se fait donc essentiellement à la première personne du singulier, avec quelques interventions éparses de l'auteur. Par contre, aucune indication sur qui prend la parole, ce qui pose souvent problème. Je me suis souvent demandé qui d'Adam ou d'Elisabeth s'exprimait mais, au bout d'un moment, la difficulté s'amoindrit... J'ai aimé le style de l'auteur, très imagé. Moi qui ne suis pas friande de descriptions car j'ai beaucoup de mal à me représenter les lieux décrits, ici, je me suis surprise à « voir » les paysages défiler sous mes yeux, grâce à la plume de l'auteur, souvent très poétique je trouve, même lorsqu'il évoque des horreurs (comme le massacre des éléphants dans la forêt). Le livre peut être divisé en trois grandes parties : la rencontre plutôt houleuse au départ entre Adam et Elisabeth, le répit sur leur île, avant le retour à la civilisation et le retour au Cap. On se rend assez rapidement compte qu'il s'agit également pour nos deux héros d'une quête initiatique, à la recherche d'eux-mêmes et à la découverte de l'autre, celui que l'on craint ou que l'on méprise parce qu'il n'a pas la même couleur de peau. Ils ont finalement beaucoup de points communs tant au niveau de leur statut social : l'esclave et la femme ont une condition très proche, prisonniers tous d'eux de leur statut qui les enferme, les fait dépendre d'un autre qui leur est supérieur, jamais totalement libres de leur mouvement mais aussi au niveau du caractère : tous deux refusent cette condition, sont épris de liberté, farouchement indépendants, parfois arrogants. Ce sont des rebelles qui luttent pour retrouver la liberté dont on les a privés et petit à petit, ils vont se rapprocher. La deuxième partie marque une évolution dans leurs relations mais également en eux-mêmes : ils sont désormais libres de vivre comme ils l'entendent, loin des convenances et du qu'en-dira-t-on, libres d'être enfin eux-mêmes. Ils vont se redécouvrir intérieurement. C'est le retour à la nature (dans tous les sens du terme d'ailleurs), un instant de répit avant le grand départ, le retour vers la civilisation. Le tout est vraiment très long, finalement assez « statique » : ils avancent vers leur but, font des pauses et repartent, et cela du début à la fin du récit. J'ai décroché à la troisième partie, là je n'en pouvais plus, ça devenait ennuyeux.

Une fois que l'on sait où l'auteur veut en venir, je trouve que le récit n'a plus d’intérêt et qu'il aurait gagné à être écourté, j'ai tenu autant que j'ai pu car je me suis attachée aux personnages mais là, je dis stop ! J'abandonne donc à la page 252 (sur 318).

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C
<br /> <br /> Mince alors! il est dans ma pal... du coup, moins envie de le lire.<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
L
<br /> <br /> Désolée  mais peut-être qu'il te plaira, en tout cas au moins pour la plume de l'auteur, après pour<br /> l'histoire...<br /> <br /> <br /> <br />