Genre : Manga
Série en 8 tomes (en cours) dont 5 traduits en français à ce jour
Quatrième de couverture :
Et si Kenshin Uesugi, puissant seigneur de guerre ayant vécu durant l’époque Sengoku, au XVIè siècle, était en réalité une femme ?
(…)
L’histoire commence en 1529, à la naissance du troisième enfant de Tamekage Nagao, seigneur du château de Kasugayama.
Son fils aîné n’ayant pas l’étoffe d’un guerrier, Tamekage veut faire de ce dernier-né son héritier, mais à son grand désarroi, c’est une fille qui naît.
Il décide alors de l’élever comme un garçon et le nomme « Torachiyo ».
Véritable garçon manqué, Torachiyo va grandir dans un petit château des montagnes, sans savoir quel incroyable destin l’attend…
Ce que j'en ai pensé :
Et si Kenshin, un des plus réputés samouraïs japonais, était en fait une femme ?
C’est ce que se plait à imaginer l’auteur dans ce manga, s’appuyant apparemment sur de nombreuses recherches. Néanmoins on ne sait pas à quel point les théories avancées sont du ressort de la réalité ou pure création de la mangaka… J’avoue que ça m’a rendue curieuse et j’ai bien l’intention de faire mes propres recherches…
On fait donc la connaissance de Tora et de sa famille.
Lors de sa grossesse, sa mère a eu une vision du Dieu Bishamonten lui disant qu’elle porte sa réincarnation.
Le fils tant attendu et désiré par son père, Tamekage, se révèle finalement être une fille.
Qu’importe, elle sera élevée comme un garçon et recevra une éducation militaire.
On la voit donc évoluer au sein de sa famille, entre sa sœur bien aimée, Aya et son frère, qu’elle côtoie à peine, Harukage, fils aîné qui ne correspond pas aux attentes paternelles.
Doté d’une faible constitution et d’une âme de poète, il semble peu disposé à reprendre la suite de son père.
Même si l’on ne sait pas ce qui relève de la réalité historique ou des libertés prises par la mangaka, comme je l’ai dit précédemment, j’ai adoré le côté historique, très fourni, peut-être un peu trop parfois et qui fait même intervenir la mythologie japonaise (avec l’évocation du Dieu Bishamonten, cela ne va pas au-delà pour l’instant : ce côté-là sera-t-il plus exploité dans les tomes suivants ?) : je n’ai pas réussi à tout assimiler tellement il y a d’informations sur le Japon de l’époque, d’autant que lorsqu’elle évoque le côté historique, l’auteur coupe ses planches en deux : la première moitié est donc consacrée à l’Histoire et la seconde à une sorte d’intermède où elle évoque davantage son travail de mangaka, pour ceux qui n’aiment pas l’Histoire. Or, comme j’aime les deux aspects ^^, j’avoue que j’ai d’abord essayé de tout lire… Mauvaise idée, je me suis noyée dans un torrent d’informations qui en plus n’avaient pas de liens entre elles, étant relatives à deux sujets bien différents…
J’ai ensuite choisi de ne lire que la première moitié, ce qui s’est avéré beaucoup plus aisé ^^
J’ai beaucoup aimé aussi les personnages, Tora, en tête.
Véritable garçon manqué, n’en faisant qu’à sa tête et n’ayant pas la langue dans sa poche, doté d'un sens stratégique inné, ce fut un véritable déchirement de la voir enlever à sa famille pour entrer au temple Rinsen.
Le révérend Kôiku y offre un apprentissage très rude et sévère, fait de privations et de châtiments physiques.
J’ai eu mal pour cette petite fille de seulement 7 ans !
Heureusement, elle fait la connaissance de Shûken, qui lui offre son épaule et beaucoup de réconfort.
J’aime beaucoup ce moine, assez froid au premier abord pourtant et j’ai hâte d’en apprendre davantage sur lui : ses confidences ont d’ailleurs été un véritable crève-cœur.
Mais, rassurez-vous, le ton est principalement humoristique et léger avec notamment l’intervention des deux servantes, Osen et Otake et on sent tout l’amour qui lie Tora à son père et à sa grande sœur, apportant une touche de tendresse bienvenue à l’histoire.
Sur la fin, on voit évoluer en parallèle Harunobu, fils d’un autre seigneur de guerre et qui sera le plus grand rival de Kenshin, apprend-t-on, ce qui me rend vraiment curieuse de découvrir la suite !
Ce sera donc ma BD de la semaine dont vous pouvez retrouver les billets de tous les participants chez Noukette.