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Daisy Miller d'Henry JAMES

Genre : Nouvelle

 

Quatrième de couverture :

Daisy Miller est jeune, belle et riche, mais son indépendance et ses manières excentriques d’Américaine choquent la vieille société européenne qui lui ferme [peu à peu] ses portes (…).

 

Ce que j'en ai pensé :

L’auteur oppose ici la Vieille Europe engoncée dans ses principes et la Jeune Amérique, moins traditionnelle, plus libérée, en la personne de Daisy Miller, jeune héritière qui fait tourner la tête du héros, Winterbourne, américain envoyé à Genève faire son éducation et ayant ainsi adopté les codes de la société européenne mais qui semble apprécier le naturel, la franchise désarmante et peu habituelle et la liberté de la jeune fille. Néanmoins, un quelque chose m’a dérangée dans l’écriture, sans doute ce ton compassé, moralisateur et très critique employé par l’auteur/ narrateur, surtout lorsqu’il parle de Daisy, que l’on a du mal à cerner véritablement : son comportement relève-t-il de l’insouciance, de l’indifférence envers les commérages et autres qu’en-dira-t-on ? Ou est-elle au contraire bien consciente des réactions qu’elle provoque et le fait-elle expressément ? Le lecteur doute sans cesse, jamais vraiment sûr du jugement qu’il doit porter sur elle et a ainsi beaucoup de mal à la comprendre et donc à s’attacher à elle ou même à compatir, ce qui m’a posé un vrai problème à la lecture. Winterbourne semble être dans le même cas que nous, s’interrogeant, remettant sans cesse en question ce qu’il croit percevoir chez elle, aidé en cela aussi par les femmes bien pensantes de son entourage qui n’apprécient guère les manières « cavalières » de la jeune fille, laquelle n’a pourtant pas la carrure d’une Lady Susan, par exemple. Elle manque d’envergure à mes yeux et tient davantage de la jeunesse insouciante que de la véritable Scandaleuse mais encore une fois, les temps ont changé et le comportement qu’elle avait et qui choquait car inconvenant pour son époque relèverait aujourd’hui de la normale. Une lecture mitigée donc. Heureusement que le format était court car j’aurais sans doute abandonné dans le cas contraire, n’ayant été convaincu ni par la plume d’Henry James ni par l’histoire ni même par les personnages. Première rencontre ratée avec l’auteur qui ne me donne guère envie d’approfondir le sujet mais sait-on jamais…

Lu dans le cadre de la "Journée auteurs anglais d'origine étrangère", Henry JAMES étant né américain en 1843 et mort anglais en 1916, 1 an après avoir obtenu la nationalité britannique.

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E
pas indispensable donc! tant mieux pour la PAL!
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L
Après ce n'est que mon avis : il y a des lectrices assidues d'Henry James dans le mois anglais aussi ^^
B
je suis fan de littérature anglaise, ta chronique me donne envie de découvrir ce livre, je l'ajoute à ma PAL
Répondre
L
Comme quoi même un avis mitigé peut créer des envies de lecture ^^ J’espère que tu aimeras plus que moi. Bonne lecture !