Quatrième de couverture :
Il a suffi d’un cadeau d’anniversaire loufoque pour que, la veille de ses quarante ans, Julia éprouve le besoin d’échapper à sa vie de femme mariée, de mère, de caissière et saute dans le premier train pour Toulouse. Comme par contagion, tous les passagers qu’elle croise sont eux aussi emportés : Colette, la vieille dame, amoureuse de deux hommes ; Germinal, le contrôleur anarchiste ; Jean-Pierre, l’éternel dragueur ; une formation de choristes rock’n roll… Et surtout Vincent, chercheur et spécialiste des bestiaires médiévaux, qui se rend à un colloque en compagnie de sa femme, Muriel [et d’un couple d’amis, Aude et Nicolas]. (…)
Ce que j’en ai pensé :
J’avoue que je suis un peu déçue. Je pense que j’ai mis trop d’espoirs dans ce livre, trop d’attentes. Je m’attendais à une histoire plus originale. Or, il n’y a pas de surprise. Dès le début, je savais ce qui allait se passer. De même, j’aurais aimé plus d’humour, d’ironie mais il n’en est rien. J’ai souri, quelquefois mais pour moi, il manquait quelque chose.
Je me suis attachée à certains personnages comme Julia, qui fuit sa vie et se construit une nouvelle identité, trouve enfin le courage de tourner la page sur son histoire d’amour avec son mari, Djamel, depuis longtemps fanée et s’affirme, renoue avec elle-même, s’écoute enfin, après des années passées à s’occuper des siens, sans jamais un merci ou un compliment, comme si tout leur était dû. Il y a également Vincent, l’intello coincé et timide, le faire-valoir de Nicolas, qui se réfugie dans ses bestiaires à la moindre contrariété et se laisse « manger » par sa femme, Muriel ; Colette, la vieille dame, ancienne infirmière qui adore se mêler de la vie des autres, espiègle et encore jeune d’esprit, qui n’accepte pas que son corps vieillisse ; Germinal, le contrôleur bègue, révolutionnaire refoulé et bien d’autres encore.
De l’autre côté, des personnages que l’on déteste : Nicolas, le beau gosse intelligent, sûr de lui et imbu de sa personne, opportuniste, prêt à tout pour obtenir ce qu’il veut, même aux pires bassesses ; Muriel, colérique voire hystérique, dominatrice, méprisante ; Jean-Pierre, le mari infidèle, stupide…
En bref, les personnages ont une personnalité très tranchée, soit tout noir soit tout blanc même si certains évoluent comme Aude, que j’avais très envie de secouer comme un prunier au début du livre ! C’est un peu stéréotypé mais ce n’est pas dérangeant.
Ce qui m’a le plus « refroidie », c’est l’histoire en elle-même. Elle n’a rien d’originale. Elle m’a beaucoup fait penser à Ensemble c’est tout d’Anna GAVALDA par rapport à cet ensemble de personnages qui évoluent au contact les uns des autres. La façon de la narrer m’a plu par contre : j’avais l’impression de regarder un film, les images défilées sous mes yeux. J’étais dans le train avec Julia.
En conclusion, mon avis est assez mitigé. Une « jolie petite histoire », gentillette, naïve, du déjà vu, vite lu et vite oublié. Dommage !
Un grand merci aux éditions JCLattès et au forum Livraddict pour ce livre. J’ai Mort aux cons du même auteur dans ma Pal et compte bien le lire. J’espère y trouver cette originalité et cet humour que j’ai décelés dans la quatrième de couverture et qui m’ont donné envie de découvrir Les Poissons ne connaissent pas l’adultère.