Genre : Roman
Quatrième de couverture :
Bastos, le chat philosophe et pédant, parvient à échapper au fusil de Raymond. N’empêche qu’il le nargue, ce chat ! Et il faut encore s’occuper du môme, un peu nul en foot, qui n’a rien trouvé de mieux que de choper de l’eczéma sur le visage… Sans compter son imbécile de père qui se fait encastrer par un cerf de deux cents kilos. Il y a franchement de quoi devenir allumé dans cette famille !
Mon avis :
Bienvenue dans le monde fantaisiste et terriblement émouvant de Barbara Constantine ! Dès les premières pages, nous faisons connaissance de Mine et Raymond, couple de petits vieux qui s’aiment comme au premier jour et qui vont s’occuper de leur petit-fils, Rémi, 5 ans, le temps pour Raymond de soigner son eczéma et l’occasion pour eux de revoir leur fille, Josette, avec qui ils avaient coupé les ponts depuis son mariage avec Martial. Je me suis tout de suite attachée à eux : Raymond avec son côté bourru mais le cœur tendre, comme une guimauve et Mine et sa bonne humeur communicative, Rémi, petit bout de chou timide qui va s’épanouir aux contacts de ses grands-parents et recevoir l’amour que sa mère, Josette est incapable de lui donner. Et pourtant, impossible d’en vouloir à cette dernière, une cabossée de la vie, comme tous les personnages qui vont venir se greffer au fur et à mesure de l’histoire à ce noyau dur. Cette façon de faire m’a déplu au départ : j’étais trop bien en compagnie de Mine, Raymond et Rémi, je n’avais pas envie d’aller voir ailleurs mais finalement, je me suis laissée attendrir par Geneviève, Martine, Jacques, Farid, Momo, Arnaud, Pierrot, Edith, Roberte, etc.… Les destins de chacun sont étroitement liés, ils vont s’entrecroiser, s’entraider, s’apporter les uns les autres. Tous ont une cassure, une fêlure au fond du cœur sur laquelle un autre va passer du baume et ils vont pouvoir reprendre leur chemin, forts de leur amour et de leur amitié les uns envers les autres. Impossible de ne pas fondre. D’ailleurs, les larmes me sont venues aux yeux plus d’une fois (surtout quand il s’agit de Rémi, j’avoue). Alors oui, certaines situations ne sont pas crédibles mais la lectrice que je suis s’en moque éperdument ! L’auteur a su toucher la corde sensible, en venant mettre son petit grain de folie en plus et le résultat est là ! Le langage est essentiellement oral, à la Audiard, ce qui n’est pas dérangeant en soi. J’ai eu plus de mal avec certaines vulgarités mais ça n’a duré qu’un temps : j’étais tellement dans l’histoire que j’ai fini par ne plus y prêter attention.