
Film de John Lee Hancock
avec Tom Hanks (Walt Disney), Emma Thompson (Pamela Lyndon Travers), Paul Giamatti (Ralph), Colin Farrell (Travers Robert Goff, le père de Pamela), Ruth Wilson (Margaret Goff, la mère de Pamela), Jason Schwartzman (Richard Morton Sherman), B.J. Novak (Robert Sherman)…
Date de sortie : 5 mars 2014
Durée : 2h05 minutes
Résumé :
Lorsque les filles de Walt Disney le supplient d’adapter au cinéma leur livre préféré, “Mary Poppins”, celui-ci leur fait une promesse... qu’il mettra vingt ans à tenir !
Dans sa quête pour obtenir les droits d’adaptation du roman, Walt Disney va se heurter à l’auteure, Pamela Lyndon Travers, femme têtue et inflexible qui n’a aucunement l’intention de laisser son héroïne bien aimée se faire malmener par la machine hollywoodienne.
Mais quand les ventes du livre commencent à se raréfier et que l’argent vient à manquer, elle accepte à contrecœur de se rendre à Los Angeles pour entendre ce que Disney a imaginé...
Au cours de deux semaines intenses en 1961, Walt Disney va se démener pour convaincre la romancière.
Armé de ses story-boards bourrés d’imagination et des chansons pleines d’entrain composées par les talentueux frères Sherman, il jette toutes ses forces dans l’offensive, mais l’ombrageuse auteure ne cède pas.
Impuissant, il voit peu à peu le projet lui échapper...
Ce n’est qu’en cherchant dans le passé de P.L. Travers, et plus particulièrement dans son enfance, qu’il va découvrir la vérité sur les fantômes qui la hantent. Ensemble, ils finiront par créer l’un des films les plus inoubliables de l’histoire du 7ème art...
Ce que j'en ai pensé :
J’ai eu un peu peur que le film soit très « orienté », en prenant exclusivement le parti de Walt Disney, sachant que le film est lui-même produit par la célèbre firme américaine, ce qui sent tout de même le conflit d’intérêts, au détriment de celui de Pamela Lyndon Travers, l’auteur australienne de Mary Poppins.
C’est d’ailleurs le cas au départ : celle-ci apparaît comme une vieille dame revêche, très anglaise dans ses attitudes, tatillonne et acariâtre, qui refuse que l’on touche à son « bébé » et le défend bec et ongles face à la grosse machine disneyienne.
Elle refuse de faire de sa Mary Poppins un personnage mièvre et insipide.
Puis, progressivement, le regard du réalisateur change, et celui du spectateur également, par ricochet, en égrenant le présent de flash-backs du passé (où l'on aperçoit Colin Farrell, dans le rôle du père, bouleversant et très juste), qui permettent de mieux comprendre ses craintes et son souci du détail.
On voit d’où vient Mary Poppins, d’où la romancière puise ses inspirations.
J’ai beaucoup aimé l’interprétation d’Emma Thompson et son personnage complexe.
De belles scènes très émouvantes où l’auteur se livre un peu, montrant un autre visage, une fragilité qu’elle cache bien sous ces airs revêches.
L’actrice quant à elle n’en fait jamais trop, elle nous sert un rôle tout en finesse.
Tom Hanks, lui, est finalement assez peu présent, le film étant véritablement tourné vers Pamela.
Une très bonne production qui m’a donné envie de revoir le film avec Julie Andrews, que j’adore et de lire le livre, depuis le temps qu’il me fait envie, c’est peut-être la bonne occasion de voir justement l’original et de comparer avec la vision de Disney, savoir comment l’auteur a défendu son livre et ce qu’il en reste effectivement…
