Genre : Policier
Série Erica Falck et Patrick Hedström :
2. Le Prédicateur
3. Le Tailleur de pierre
4. L'Oiseau de mauvais augure
5. L'Enfant allemand
6. La Sirène
7. Le Gardien de phare
8. La Faiseuse d'anges
Quatrième de couverture :
Dans les rochers proches de Fjällbacka, le petit port touristique suédois dont il était question dans La Princesse des glaces, on découvre le cadavre d’une femme. L’affaire se complique quand apparaissent (…) au même endroit, deux squelettes de femmes…
L’inspecteur Patrick Hedström est chargé de l’enquête en cette période estivale où l’incident pourrait faire fuir les touristes et qui, canicule oblige, rend difficiles les dernières semaines de grossesse d’Erica Falck, sa compagne.
Lentement, le tableau se précise : les squelettes sont certainement ceux de deux jeunes femmes disparues vingt-quatre ans plus tôt. Revient ainsi en lumière la famille Hult, dont le patriarche, Ephraïm, magnétisait les foules accompagné de ses deux petits garçons, Gabriel et Johannes, dotés de pouvoirs de guérisseurs. Depuis cette époque et un étrange suicide, la famille est divisée en deux branches qui se haïssent.
Alors que Patrick assemble les morceaux du puzzle, on apprend que Jenny, une adolescente en vacances dans un camping, a disparu. La liste s’allonge…
(…)
Ce que j'en ai pensé :
Après avoir lu La Princesse des glaces, j’avoue que je ne pensais pas poursuivre avec les aventures d’Erica Falck et Patrick Hedström qui tiennent finalement plus du roman que du policier, le rythme étant assez lent. Et pourtant, l’envie s’est faite sentir de retrouver ces personnages, savoir ce qu’ils étaient devenus depuis la fin du tome précédent. J’ai donc emprunté Le Prédicateur à la médiathèque et même si j’ai aimé les revoir, m’immiscer dans leur intimité à tous : Erica (plus en retrait dans cette enquête car enceinte jusqu’aux yeux mais qui nous offre quelques intermèdes savoureux dans son rôle de maîtresse de maison envahie par des invités impolis, venus profiter du climat chaud et de la proximité de la mer, et dont elle ne sait comment se débarrasser) et Patrick en tête, Mellberg (un tout autre homme), Anna et d’autres encore qui étaient beaucoup plus discrets jusque-là et qui semblent prendre plus d’importance dans ce deuxième volet comme Martin, Gosta, Ernst, Annika, etc…, mon sentiment en fin de lecture est assez identique à celui éprouvé auparavant. D’ailleurs je pense que si on comparait mon billet sur La Princesse des glaces et celui-ci, ils seraient très similaires. La vie privée des personnages prend une grande place et empiète souvent sur l’intrigue policière qui passe davantage au second plan. La lecture s’en trouve ralentie et souvent laborieuse, avec cette impression d’avancer à reculons : un pas en avant et deux en arrière.
La famille Hult est ici au centre de l’affaire : éclaboussée par les disparitions de Siv Lantin et de Mona Thernbald vingt-quatre ans plus tôt et ayant apparemment entraîné le suicide de Johannes, le principal suspect de l’époque, la nouvelle fille enlevée et dont le corps a été retrouvé à la Brèche du roi semble jeter le doute sur les suspicions ayant pesées sur le jeune fils du prédicateur et va fragiliser encore l’équilibre précaire de cette famille, la faisant voler en éclat devant les yeux du lecteur. Aucune des deux branches rivales ne sera épargnée. Il faut attendre le dernier tiers du roman avant que la machine s’emballe et que les réponses apparaissent enfin. C’est un peu long et pourtant, je suis incapable d’affirmer que je ne lirai pas la suite car finalement, je me suis attachée à cette communauté de Fjällbacka et je les retrouverai avec plaisir, consciente malgré tout de cette lenteur qui m’agace parfois.