Genre : Théâtre
Quatrième de couverture :
Macbeth et Banquo, généraux de Duncan, roi d’Ecosse, de retour d’une campagne victorieuse contre les rebelles, rencontrent dans la lande trois sorcières qui leur font une prophétie : Macbeth deviendra roi, affirment-elles et Banquo engendrera des rois…
Poussé par Lady Macbeth et désireux d’accéder au trône, Macbeth entreprend d’assassiner Duncan – premier crime d’une longue série.
Ce que j'en ai pensé :
J’avoue avoir été déroutée au début par le style, assez hermétique, de l’auteur, c’est-à-dire que les phrases sont tournées de telle sorte qu’on ne saisit pas d’emblée ce qu’elles veulent dire. J’ai failli reposer mon livre au bout de quelques lignes puis, je me suis un peu fait violence et là, j’ai réussi à comprendre. En fait, il suffisait juste de se laisser aller, de se laisser happer par la poésie des mots de Shakespeare (or, je ne suis pas très poésie, c’est peut-être cela qui m’a fait reculer au départ…). Finalement, j’ai moyennement apprécié : je suis passée par trois phases : l’incompréhension, l’enthousiasme et l’impression de ne pas être totalement dans ma lecture : j’ai très vite décrochée. Je voyais comment tout cela allait finir et je n’ai pas été touchée outre mesure par les personnages, je les ai trouvé au mieux, intéressants mais pas plus. Par contre, j’ai aimé les voir évoluer. Ainsi, au départ, Macbeth pense à être roi à la place du roi mais il chasse vite cette idée de ses pensées, aimant son roi et lui étant fidèle. Puis, il va se laisser corrompre par sa femme, plus froide, pragmatique et sans scrupule. Là encore, on sent le doute en lui puis, les remords, une fois l’acte accompli. Il nous apparaît très humain, en fait. Il a, comme tout un chacun, une part de mal en lui. Une fois au pouvoir, on le voit changer : un crime en appelle d’autres et là, il n’a plus aucun remords. C’est un véritable tyran, qui a pris goût au sang et au pouvoir et a perdu toute son humanité alors que dans le même temps, sa femme éprouve des remords pour ce qu’elle a fait… Les rôles s’inversent.
Dans cette pièce, la nature, les présages, les prophéties et les forces surnaturelles ont également un rôle à jouer…
Aussi, je me suis demandée, à la fin de ma lecture, si les sorcières ne se sont pas jouées de Macbeth, attisant ses bas instincts, en lui révélant leurs prédictions, si en fait de prédictions, ce n’était pas juste une ruse, laquelle va mettre à feu et à sang l’Ecosse. D’ailleurs, lorsque Hécate apparaît, c’est ce qu’elle semble dire mais là encore, ce passage n’est pas très clair et fait que l’on se pose la question…
Une lecture en demi-teinte donc. C’était ma première pièce de Shakespeare et malgré cette première expérience, j’ai bien envie d’en lire d’autres, pour voir et me faire une meilleure idée !